●Paul
Vincensini éditeur ●Paul Vincensini et les peintres ●Genèse d'un poème |
"Que n'ai-je
Une ombre blanche." |
"J'ai rappelé tous
les chevaux Qui martelaient mon sol d'enfance." |
Mathieu, Suzanne, Germaine, Joseph, Paul et Pierre Vincensini |
Paul et sa femme Agnès 1985 Terrasse de "Clary" Rochessauve | Agnes : "La solitude est aussi une histoire d'amour" |
Adrian
Miatlev
|
Il y a trois sortes d'individus parmi
ceux que l'on nomme les poètes. Ceux qui se voudraient des poètes
et qui multiplient leurs écrits et payent bon prix leurs publications.
Il y a les simples, les beaux simples, des gens qui, même, ne
sont pas du tout stupides en d'autres domaines, par exemple le commerce,
l'agriculture, la littérature ou l'industrie. Puis enfin il
y a les vrais poètes. Comment définir ceux-ci ? Ils n'écrivent pas, ils ne publient plus. On se demande s'ils savent encore lire, Leur déchéance est céleste. Ils sont assis à leur table et ils ne font rien. Comme Holderlin composant sa musique sur un piano dont il avait coupé les cordes, ils ont cessé de voir et d'entendre ce monde. Ils ont éloigné de leur esprit ce qui empêchait leur poésie, seule chose qui leur importât jamais à travers toutes les mésaventures de l'existence. Ils ont signé un pacte de non assistance à rien. Ils ont signé, c'est écrit. Et par dessus tout ils ont inventé une "funérature" qui va bientôt, je le prédis, devenir à la mode. Mais qu'êtes-vous vous mêmes, mes pauvres "vrais" poètes ? ADRIAN MIATLEV Le
Sacrement du Divorce - Editions Gallimard
|